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Le chocolat est-il bon pour la santé ?



Le chocolat pourrait diminuer la pression artérielle, favoriser la dilatation des vaisseaux, la fluidité du sang. Mais on ne sait toujours pas si on peut espérer vivre plus longtemps en mangeant du chocolat.


Le public et la presse grand public voient volontiers dans le chocolat une source exceptionnelle de magnésium, un minéral important pour l’énergie la prévention du stress, des inflammations et du vieillissement.

Le chocolat en apporte certes environ 100 mg pour 100 g, mais c’est trois fois moins que la noix de cajou et les amandes, deux fois et demi moins que les haricots et les flocons d’avoine, à peine plus que le pain complet ou le poisson.

Surtout, la question des effets santé du chocolat, toujours évoquée, reste prometteuse mais assez énigmatique.


Les antioxydants du chocolat

Le cacao est l’un des aliments courants les plus riches en flavonoïdes. Ces composés sont dits antioxydants parce qu’ils protègent nos cellules des dégâts provoqués par des particules très réactives que l’on appelle radicaux libres.

Les flavonoïdes du chocolat exercent plusieurs effets : ils activent le monoxyde d’azote (NO), sont antioxydants (on pense qu’ils préservent aussi les antioxydants bien connus que sont les vitamines C et E), anti-inflammatoires, fluidifiants sanguins.

Les conséquences seraient une amélioration de la fonction endothéliale, des lipides du sang, de la pression artérielle, de la résistance à l’insuline et donc peut-être de la santé cardiovasculaire.


Chocolat et vasodilatation

La consommation d’aliments riches en flavanols stimulent la libération de NO (monoxyde d'azote), un vasodilatateur. Lorsqu’on consomme un chocolat du commerce (74% de cacao), la vasodilatation est améliorée, mais ce n’est pas le cas avec du chocolat blanc.


Chocolat et radicaux libres

Les flavanols du chocolat piègent les radicaux libres et freinent modestement l’oxydation de la fraction LDL du cholestérol (« mauvais cholestérol), un événement que certains chercheurs associent aux plaques d’athérome dans les artères.


Chocolat et fonction plaquettaire

Les infarctus et une partie des accidents vasculaires cérébraux sont provoqués par des caillots, qui reflètent un disfonctionnement plaquettaire.

Le cacao a des effets antiplaquettaires.

L’acide stéarique (saturé), un des principaux acides gras retrouvés dans le chocolat (environ un tiers des acides gras, les deux autres étant l’acide palmitique pour un quart et l’acide oléique pour un tiers environ) réduit le volume moyen plaquettaire, un indice de l’activation des plaquettes.


Chocolat et pression artérielle

Plusieurs études ont trouvé un effet bénéfique du chocolat et de ses polyphénols sur la pression artérielle. Par exemple, des hypertendus qui consomment un peu de chocolat noir (6 g) en fin de journée voient leurs pressions artérielles systolique et diastolique baisser significativement, sans prise de poids.


Chocolat et résistance à l’insuline

La sensibilité à l’insuline dépend en partie de la libération de NO.

Les aliments riches en antioxydants (et les antioxydants eux-mêmes) pourraient donc améliorer la résistance à l’insuline.


Chocolat et immunité

La consommation de chocolat noir pourrait augmenter les défenses immunitaires contre les infections virales et bactériennes.

Elle augmenterait aussi, à raison d'une prise d'une demi-tablette, les taux de globules blancs et de neutrophiles, avec des effets possibles sur l'inflammation et la lutte contre les infections.


Alors, bon pour la santé ?

Les études portant sur la santé des Indiens Kunas, une peuplade qui vit dans des îles au large de Panama et consomme des quantités impressionnantes de cacao chaque jour  (souvent avec du sel !) montrent que ces personnes n’ont pas d’hypertension, et que leur fonction rénale ne diminue pas avec l’âge, contrairement à ce que nous connaissons en Occident.

En plus, la mortalité cardiovasculaire y est faible.

Une étude a trouvé que la consommation de chocolat est associée à une réduction de la mortalité après un infarctus.

Il existe aussi quelques données qui suggèrent une protection contre la mortalité par accident vasculaire cérébral.


Le chocolat est régulièrement mis en cause dans l’apparition de calculs rénaux en raison de la présence d’acide oxalique.

Certains chercheurs s’inquiètent du fait que le chocolat stimule l’excrétion urinaire de calcium, qui pourrait affecter la santé osseuse.

Une étude a trouvé que les femmes qui consomment le plus de chocolat ont une densité osseuse plus faible que les autres.

Quoi qu’il en soit, il semble que les bénéfices éventuels du chocolat s’estompent pour des consommations importantes.


Les recommandations

Consommer jusqu’à 20 g de chocolat noir par jour (si possible plus de 80% de cacao). Le chocolat noir est deux fois plus riche en antioxydants (750 mg/100 g) que le chocolat au lait.

De plus, les antioxydants restants du chocolat au lait semblent très mal absorbés : en se liant aux flavonoïdes, les protéines du lait empêcheraient leur absorption.

A ce niveau de consommation, on devrait pouvoir bénéficier des effets positifs du chocolat.

Les personnes ayant eu des calculs rénaux à base d'oxalate de calcium doivent être prudentes (mais le chocolat n'est probablement pas l'aliment le plus risqué (moins qu'épinards, rhubarbe, café)...

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