Pour perdre du poids, beaucoup de femmes diminuent drastiquement leur consommation de graisses. Est-ce une bonne idée ? Est-ce réellement efficace ? Il semblerait bien que non !

SEULS LES CALORIES COMPTENT !
On sait depuis plus d’un siècle que les aliments sont des sources de calories.
Les calories représentent une unité d’énergie qui est utilisée par notre organisme, de la même manière qu’une voiture utilise de l’essence pour rouler.
Pour reprendre l’image de la voiture, plus vous vous en servez ou plus vous roulez vite, plus vous brûlez de l’essence. À l’inverse, moins vous vous en servez, moins vous consommez.
Nous fonctionnons sur le même principe, et instinctivement, on comprend donc que pour maigrir, il convient soit de diminuer ses apports en calories, soit d’augmenter ses dépenses d’énergie (activité physique), soit une combinaison des deux.
Or, comme les lipides apportent 9 kcal/g, ce sont eux qu’on a le réflexe de supprimer en premier de l’alimentation : c’est un moyen simple et rapide de maigrir.
En apparence seulement…
MOINS GRAS, OU MOINS DE GLUCIDES ?
Avant que les régimes ne représentent un business commercial florissant, ils répondaient avant tout à un besoin de la médecine : lorsqu’une personne est en très fort surpoids, au point d’augmenter grandement son risque d’infarctus, il faut pouvoir faire en sorte que la personne perde du poids rapidement. Et si possible sans engendrer de carences, ni de nouveaux problèmes de santé.
Pour trouver la meilleure méthode, pendant plus de 50 ans, deux écoles se sont affrontées :
D’un côté, les partisans des régimes alimentaires pauvres en calories avec une restriction des glucides (féculents, produits sucrés, etc.) ;
Et de l’autre, les partisans des régimes alimentaires pauvres en calories avec une restriction des lipides (beurre, huiles, oléagineux, jaunes d’oeufs, fromages, etc.).
Il existe donc des dizaines et des dizaines d’études d’intervention dans lesquelles on a comparé deux groupes de personnes homogènes, qui suivaient soit le premier type de régime, soit le deuxième, sur des durées allant de quelques mois à plusieurs années. Et lorsque les chercheurs comparent les deux méthodes, les résultats sont sans appel…
Comparativement à un régime pauvre en graisses, le régime pauvre en glucides :
- Fait perdre au moins autant de poids ;
- Améliore la sensibilité à l’insuline et le contrôle du diabète ;
- Augmente le taux de « bon » cholestérol HDL ;
- Diminue le taux de triglycérides (un important marqueur du risque de maladies cardiovasculaires) ;
- Permet de perdre du poids de manière plus durable dans le temps.
À en croire les chercheurs, plus personne ne devrait faire de régime en cherchant à tout prix à diminuer les apports en matières grasses, mais plutôt en diminuant les glucides tels que le pain, les pâtes, les pommes de terre, le riz, les biscuits, les boissons sucrées et les sucreries.
Mais alors, pourquoi une telle différence entre les deux méthodes ?
LES GRAISSES AUGMENTERAIENT LE MÉTABOLISME
Les chercheurs ne comprennent que depuis peu la supériorité des régimes pauvres en glucides pour maigrir. Ils expliquent que les graisses sont indispensables au bon fonctionnement hormonal du corps humain, et que lorsqu’elles sont présentes en quantité suffisante, elles augmentent le métabolisme.
C’est-à-dire que le moteur de votre voiture devient plus efficace sans rien faire : vous mettez toujours la même quantité d’essence, et votre moteur peut rouler plus longtemps. À l’inverse, avec un régime pauvre en graisses, le moteur tousse et s’affaiblit rapidement.
Comments