D’après une étude australienne, les aliments ultra-transformés sont de véritables bombes énergétiques remplies de sucres, graisses et sel, qui appauvrissent la qualité de l'alimentation.
Pourquoi c’est important
Aujourd’hui les maladies non-transmissibles telles que les cancers, les troubles cardiovasculaires, le diabète de type 2, représentent les principales causes de décès prématurés dans le monde.
Or l’alimentation est un facteur de risque important pour ces pathologies.
Au cours des dernières décennies, en France comme ailleurs dans le monde, les habitudes alimentaires ont changé : en moins d’un siècle, nous sommes passés d’une alimentation essentiellement préparée à partir de produits frais et peu transformés à un régime enrichi en aliments ultra-transformés.
Ces derniers ont été associés à un risque accru d'obésité et de mortalité précoce. Mais leur influence sur la qualité globale de la nourriture n'a pas été encore très bien évaluée.
Ce que montre l’étude
Cette étude réalisée par des chercheurs brésiliens et australiens paraît dans la revue BMJ Open. Elle vise à dresser un état des lieux de la consommation d’aliments ultra-transformés en Australie et de ses conséquences sur les apports en nutriments. L’étude a inclus plus de 12 000 participants de plus de deux ans.
Les scientifiques ont utilisé la classification NOVA pour ranger les aliments en quatre catégories :
- les aliments ultra-transformés : les boissons sucrées, les chips, les sucreries, les plats surgelés tout prêts, les céréales pour petit déjeuner (mais pas le muesli composé de mélange de produits bruts), les soupes instantanées, les biscuits avec de nombreux additifs…
- les aliments transformés, contenant peu d’ingrédients : fromage, pain, boissons alcoolisées...
- les aliments peu ou pas transformés : fruits, légumes, graines, viandes, œufs, lait...
- les ingrédients culinaires transformés : sucre, huile, vinaigre...
Les auteurs ont noté que plus quelqu’un mangeait des aliments transformés, plus ses apports en sucres, graisses totales, saturées ou trans, sodium (sel), étaient élevés, et plus ses apports en fibres et potassium étaient bas.
Les personnes qui mangeaient le plus d’aliments ultra-transformés étaient, sans surprise, celles qui respectaient le moins les recommandations nutritionnelles officielles.
Particulièrement énergétiques, les aliments ultra-transformés sont riches en sel, « mauvaises » graisses, sucres ajoutés et additifs : un mauvais cocktail pour la santé. Les auteurs en concluent que la diminution de la part de ces aliments pourrait améliorer la qualité de l’alimentation des habitants et donc leur santé.
En pratique
Pour éviter les aliments ultra-transformés, il n’y a pas de mystère : il faut privilégier la cuisine maison et les aliments qui ne nécessitent pas de grande transformation.
Par exemple, pour un petit creux dans la journée, on privilégiera des fruits frais ou secs plutôt qu’une barre chocolatée.
Si vous manquez de temps pour cuisiner, pensez à préparer de grosses quantités à l’avance !
Les aliments bruts, ou peu transformés, doivent représenter au moins de 85% de notre assiette.
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