top of page

Comment gérer ses émotions et son stress au cours de cette expérience exceptionnelle du confinement



1-Revenir dans le présent qui est le seul endroit où nous pouvons agir.

Pour commencer, il est nécessaire d’accueillir cette expérience qui s’impose à nous pour sortir de la lutte contre toutes choses dont nous n’avons pas contrôle. Cela nous demande probablement à de l’acceptation et à des renoncements pour négocier au mieux cette vague épidémique comme un surfeur négocie la vague qui se propose à lui.


- Accepter permet de négocier sans s’enliser dans une lutte qui sera source d’angoisses ou de ruminations.

- Renoncer à ce qui ne peut pas être aujourd’hui ou demain du fait du contexte, nous libère pour vivre ce temps présent et être créatif.

- Reprendre le contrôle sur sa respiration. Le stress nous fait accélérer notre respiration et respirer avec le haut des poumons. La respiration apaisante est une respiration lente et ventrale :

- Pratiquez la cohérence cardiaque pendant 3 mn et 4 à 5 fois par jour. Il s’agit d’une respiration ventrale avec une inspiration et une expiration de 5 secondes chacune. Il existe de nombreuses applications gratuites pour vous aider.

- Quand vous êtes noués : inspirez sur un temps et expirez sur trois temps pour vous libérez.

2- Trouver un endroit de sécurité en vision mentale :

Le cerveau ne fait pas la différence entre un événement imaginaire et réel.

3- Trouver un endroit de sécurité en vous et respirer dedans.

Imaginez un lieu apaisant et ressourçant pour vous. Offrez-vous un moment de contemplation et de rêverie dedans. Pour moi c’est un paysage de Bretagne.

4- Ne ratez pas une occasion de rire.

Le rire est un bon médicament. Roberto Begnini nous a montré que nous pouvions rire de tout même de la Shoah dans ce merveilleux film qu'est "la vie est belle".

5- Faites la différence entre soi et ses pensées.

Nous produisons des pensées avec notre cerveau comme d’autres organies produisent de la salive ou de l’urine. Le risque est de se laisser hameçonner par notre cerveau émotionnel qui panique de ne pas avoir le contrôle de la situation. Ne lui laisser pas prendre le pouvoir sur vous. Nelson Mandela a survécu au confinement de la prison en se répétant « je suis le maitre de mon destin, je suis le capitaine de mon âme » du poème Invictus.

6- Musclez votre capacité à faire la différence entre vous et vos pensées en ne disant pas, par exemple, « je suis stressé » mais « ma tête me raconte que je suis stressé ». Cette distanciation vous permet de choisir si vous prenez ou non cette pensée


- Donnez un prénom rigolo à ce cerveau émotionnel qui tente de vous vendre des pensées paniquantes ou cauchemardesques. Vous n’êtes pas vos émotions. 

- Pratiquez la méditation afin de vous ancrer dans le présent, de vous détacher de votre mental, des jugements et des commentaires qui ne changent rien et pour ne plus être esclave de vos pensées. De nombreuses applications, comme Petit Bambou, sont disponibles.

- Cultivez la gratitude car notre cerveau est plus prompt à voir ce qui ne va pas que de voir tout ce qui fonctionne bien. Cela demande un engagement de repérer ce qui nous a plu. Aussi, chaque jour, notez seul ou en famille dans un carnet ou sur un papier que vous mettrez dans un bocal ce que vous avez aimé ou apprécié tout en prenant du temps d’avoir de la gratitude que cela ait existé. Je suis, pour ma part, heureux de pouvoir respirer, manger et échanger avec les personnes que j’aime. J’en éprouve de la gratitude. Ce comportement de gratitude fait évoluer notre regard et à un impact pour notre moral présent et futur comme le montre de nombreuses études scientifiques.

- Utilisez l’énergie émotionnel pour donner du sens à cette retraite chez vous, pour approfondir ce qui vous importe et faire chaque jour des réalisations. L’être humain est comme un jardin. Si on ne le jardine pas, il y pousse des mauvaises herbes comme l’anxiété et le stress.

7- Ne confondez pas distance physique et isolement social. 

Cultivez de façon créative votre réseau sociale et ne ratez pas une occasion d’aider quelqu’un, c’est bon pour le moral.


Nous vivons tous une aventure de vie exceptionnelle comme d’autres l’on vécut à d’autres moments (conquête de l’ouest, immigration, etc.).

Cette aventure est éprouvante car elle nous fait vivre des drames et le futur est particulièrement incertain. On ne peut l’anticiper et le contrôler. Alors faisons comme le marin en mer qui est pris dans la tempête ou dans la brume : réduisons la voilure, avançons vague après vague et nous arriverons tous quelque part.

Commenter un événement c’est comme commenter un match, cela n’aide pas à gagner. Aussi, je vous encourage à vous concentrer sur le présent et à le vivre avec créativité pour ne pas vous laisser emporter par le stress. Bon courage.

83 vues0 commentaire

Comments


bottom of page